Au fond tout le monde aime et (ou) déteste une même Europe que personne ne saurait définir. Un fantasme à double-sens, une peur des origines comme des fondations, une ignorance des réalités surtout. Une Europe par défaut, qui ne se définirait qu’en opposition aux autres peuples, cultures, civilisations …
»La civilisation européenne est une combinaison de l’esprit d’Orient avec son contraire, combinaison dans laquelle l’esprit d’Orient doit entrer dans une proportion assez considérable.« (Simone Weil).
Paradoxalement l’Europe m’a longtemps permis d’être la seule élection ou j’ai pu voter en totale adhésion avec un candidat, une politique, des idées.
»Je ne veux pas que l’on demande aux gens. ‚D’où viens-tu?‘ Mais je veux qu’on leur demande ‚Où veux-tu aller avec nous?‘. L’imagination, c’est justement ça: mettre ensemble, faire l’impossible!«. (Dany Cohn-Bendit)
Et même si rapidement l’Europe s’est construite sur des mythes fondateurs à la carte, des espoirs bien trop larges rapidement dépassés par des groupes d’intérêts trop concrets et sans visions au long terme, cette Europe existe pourtant aujourd’hui. Le verre à moitié vide autant qu’à moitié plein …
»Le modèle économique européen doit se fonder sur trois principes: la concurrence qui stimule, la coopération qui renforce et la solidarité qui unit.« (Jacques Delors)
L’Europe n’est une chance que lorsque l’on s’en sert (Pologne, Pays Baltes, Allemagne, Portugal … ?) Elle reste sinon une sorte de gros mensonge pour beaucoup d’autres:
»La plupart des pays Euro-Atlantistes renient leurs principes moraux.« (Vladimir Poutine).
Toujours il y eu aussi des utopies, es mêmes qui demeurent:
»Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. Soyons l’humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme: la patrie.« (Victor Hugo).
Le paradoxe c’est la vie, ce qui nous fait avancer, comme la mort vous rends plus vivant. En tous cas j’y crois, et pourtant.
»C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur, toujours.« (Louis-Ferdinand Céline).