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Comme au Cinéma

Demain mardi 1er novembre 2005. Le jour des morts, ça risque d'être très long ça. Très chiant, voire même tout à fait sinistre. Il me reste encore quelques heures pour aller voir un film. Dernier refuge, dernier salut: la salle obscure.

Je laisse immédiatement tomber ces quelques notes prises sur la table de la cuisine. Un scénario commencé ce matin, un de plus qui n’aura aucune chance de se tourner de toute façon. Je le relis quand même, histoire d’en finir.

-»(Extérieur jour): une maison verte, dans les bois. Une femme à l’intérieur (puis deux, puis trois): Un gynécée. – autour: un loup, un chien, un cochon et un cheval. Arrive Saint-François (d’Assise ), qui se dirige d’un pas lent et assuré vers la porte de la maison. Il frappe trois coups. Un silence sourd se fait soudain sentir dans les bois comme aux alentours. De l’extérieur on devine qu’une des femmes s’est levée pour aller lui ouvrir.« –

Comme ça, en me relisant, je comprends tout de suite qu’il vaut mieux que j’aille au cinéma. C’est à peu près aussi nul qu’un docudrame sur Arte le mardi soir en deuxième partie de soirée. Et de toute façon, les seules actrices et acteurs que je pourrais avoir pour de tels rôles seront forcément des élèves d’art dramatique au chômage depuis leur diplôme. Je déteste les acteurs qui jouent; surtout dès que ça se voit. Et puis quand c’est mauvais, c’est mauvais partout en général.

Ici on a le Kino Sybilla. Très belle salle des années 60 d’inspiration soviétique (enfin de manufacture soviétique disons-le carrément). Grande, rectangulaire, fauteuils à l’ancienne, confortables, spacieux mais pas trop quand même. Très belle projection aussi, une mise au point refaite à chaque séance, le son est vraiment ce que l’on doit pouvoir obtenir de mieux avec ce système pas tout à fait en état de première fraîcheur. Bon; mais je n’y suis pas encore dans la salle justement.

Sur les cinq films qui s’offrent à moi aujourd’hui j’élimine immédiatement les deux productions de la communauté européenne (vous avez déjà vu vous une Espagnole plantureuse en costume d’époque discuter sérieusement avec un Letton livide ?). Me restent dans le champ des possibles trois films dont »Broken Flowers« de Jim Jarmusch (sans commentaire), »9 Songs« de je ne sais plus qui mais primé à Berlin (m’annonce fièrement l’affiche du film … un ours de bronze, sans doute), et enfin: »The adventures of Sharkboy et Lavagirl, in 3D«. Sans la moindre hésitation mon choix se porte bien sûr sur le Boy et la Girl, enfin je veux dire le dernier film cité quoi. Le nom du réalisateur dans ce genre de productions n’a absolument aucune importance, au mieux il est cité comme étant aussi le réalisateur d’autres conneries du même niveau mais ayant fait gagner énormément d’argent à tout le monde (genre tableau d’honneur de l’entreprise ou Charte Accor). »Au pire«, son nom est en minuscule au bas de l’affiche.

Voila un film dit »tous publics«, mais stratégiquement ciblé sur les 10-14 quand même, pré-fêtes de Noël et où là, par contre, la déferlante de débilités sans appel mais en son surround fera tout ce qu’elle peut pour que vous ne puissiez pas y échapper. C’est généralement le moment où l’on regrette amèrement d’avoir eu des enfants, une famille et même d’avoir entretenu bon gré mal gré, des rapports à peu près apaisés avec sa famille. L’idée d’aller plutôt se bourrer la gueule tout seul vers trois heures de l’après-midi, un 24 décembre, dans une brasserie belge »Chez Léon« avec la promo spéciale »Moules du Petit Jésus« et son inévitable gâteau »Crèche de Jérusalem« vous vient en un déclic, telle la rotation à Copernic. En même temps, ça fait tellement longtemps que je n’ai vu un film en 3D avec ses fabuleuses »Lunettes 3D« justement (un oeil vert, l’autre rouge). Le truc à rester myope à vie ou perdre définitivement 3/10 aux deux yeux. Avec un peu de chance, les lunettes 3D ne tiendront de toute façon pas plus d’un quart d’heure avant de se déformer, et lorsque pour la troisième fois je serai encore sous le fauteuil à essayer de les retrouver, le petit Jésus, dans un geste salvateur et lumineux guidera enfin mon pied franchement dessus. Les lunettes ne seraient dorénavant plus jamais pareilles.

>C’est quand même un peu porno ça »SharkBoy and LavaGirl, the adventures in 3D« non? Ca m’évoque tout de suite les productions Marc Dorcel où là ce serait plus: »Les aventures (pleines de Foutre) de Bite-de-Requin et Vulva-Girl (en 3D sur la Costa Brava)«. Je sens déjà quel moment délicieux je vais passer. J’imagine trop bien la scène: sous couvert des fêtes de Noël, cet immense baisodrome qu’est déjà en temps normal une salle de cinéma se transforme comme par enchantement en véritable lieu de dépravation pour puceau mineur (élargir la tranche d’âge du consommateur potentiel, toujours).

Alors il était comment le film? demandent les parents au retour du moutard (avec deux heures de retard et passablement dégueulasse à cause des prolongations ensuite dans les fourrés et à l’issue des préliminaires dans la salle, donc). Le môme se retient juste à temps de répondre à ses vieux:

Quel Film? Et le rôle de l’industrie du cinéma? Faire monter la pression bassement sexuelle et intensifier les démangeaisons pubères toutes récentes (voire pré-pubères, on rase gratis), chez des petits cons et petites pétasses de 13 ans. Passez-leur n’importe quoi sur l’écran, du moment que ça s’agite et que le son est suffisamment trop fort. De toute façon, ils viennent juste pour se tripoter les uns les autres et n’importe quelle merde fera l’affaire.

On peut néanmoins, dans les premières vingt minutes, espérer compter sur une concentration plus assidue des petits (mais jusqu’à 8 ans, grand maximum) avant que tout cela ne se termine de toute façon en partouze générale (mais sans déguisement, ni goûter).

Après deux débuts de concours avortés de »c’est-qui-c’est-celui-qu-a-la-plus-grosse-BITE-quand-il-bande« vers la rangée B-27, je dois maintenant subir un cours d’éducation sexuelle (quasi des travaux pratiques, en fait) fortement axé sur: »la toute première fois, comment faire«. Je me rends très vite compte que les quatre fillettes qui dissertent sont solidement documentées sur le sujet (même Britney en savait moins à 18 ans, c’est une évidence). Depuis déjà dix bonnes minutes, à moins de 5 sièges sur ma gauche, des gamines qui n’ont pas 13 ans se font l’article sur les différentes façons de »faire ça« avec des points de vue qui vont de Cosmo, Elle, Glamour ou Bravo à des lectures beaucoup plus corsées (la plus jeune affirme avoir même feuilleté »chez son papi René« des revues échangistes »Spécial Cap-d’Agde«). C’est au moment où celle qui semble décidément la plus mûre (et la plus pressée d’essayer tout ça aussi) se met à retrousser la manche de son pullover H&M ( Série Collector Lagerfeld) pour »faire-montrer« aux trois autres à l’aide d’une banane qui se trouvait comme par hasard dans son cartable, comment l organe masculin arrive à s’encastrer dans les parties génitales de la femme que tout simplement mes nerfs lâchent.

Je suis vieux! Je suis excessivement vieux, terriblement, ancestralement vieux, mon grand-père à moi n’allait pas au Cap d’Agde, il n’a même jamais dû en entendre parler. Mes grands-parents étaient peut-être collabos sous Vichy, je n’en sais rien, mais une chose est sûre: Ils n’étaient pas partouzeurs! J’aime encore le cinéma. Je ne suis pas prude, j’ai même des Erotica chez moi, je n’ai rien contre la jeunesse, enfin… jusqu’à un certain âge quand même. Je me fous de savoir sur quels films tous ces petits cons se branlent au lieu de faire leurs devoirs. Sur quelles chansons de chanteur pédé ces gamines se massent la vulve et le clitoris avec leurs stylos feutres en chantant faux. Je ne veux pas savoir. Je suis vieux et j’aime encore (un peu), le cinéma.

Retour salle: Je suppose que dans de telles pré-dispositions même le visionnage en tranche d’un film d’Alain Robbe-Grillet ne changerait rien à l’affaire. Pour eux, toujours Pasolini ce se
ra »gay«, Ozu: chiant, et lorsque par erreur la télé diffusera un Murnau ou un Dreyer, ils se précipiteront sur la télécommande pour voir »qu-est-ce-que-c’est-qui-marche-pas-avec-le son-de-ce-putain-d’écran-plat«. A cette heure même Euro-Sport c’est encore l’histoire du cinéma pour moi. Et même si pour espérer revoir un Rosselini sur le câble il vaut mieux attendre la tranche 3-5 heures du matin, je suis encore de ceux-là.

D’un coup, je repense au dernier Houellebecq. Le moment où son personnage fait la description des »Child-Free Zones«. Voilà, tout n’est pas perdu peut-être. Il est possible que …uisine. Un scénario commencé ce matin, un de plus qui n’aura aucune chance de se tourner de toute façon. Je le relis quand même, histoire d’en finir.

-»(Extérieur jour): une maison verte, dans les bois. Une femme à l’intérieur (puis deux, puis trois): Un gynécée. – autour: un loup, un chien, un cochon et un cheval. Arrive Saint-François (d’Assise ), qui se dirige d’un pas lent et assuré vers la porte de la maison. Il frappe trois coups. Un silence sourd se fait soudain sentir dans les bois comme aux alentours. De l’extérieur on devine qu’une des femmes s’est levée pour aller lui ouvrir.« –

Comme ça, en me relisant, je comprends tout de suite qu’il vaut mieux que j’aille au cinéma. C’est à peu près aussi nul qu’un docudrame sur Arte le mardi soir en deuxième partie de soirée. Et de toute façon, les seules actrices et acteurs que je pourrais avoir pour de tels rôles seront forcément des élèves d’art dramatique au chômage depuis leur diplôme. Je déteste les acteurs qui jouent; surtout dès que ça se voit. Et puis quand c’est mauvais, c’est mauvais partout en général.

Ici on a le Kino Sybilla. Très belle salle des années 60 d’inspiration soviétique (enfin de manufacture soviétique disons-le carrément). Grande, rectangulaire, fauteuils à l’ancienne, confortables, spacieux mais pas trop quand même. Très belle projection aussi, une mise au point refaite à chaque séance, le son est vraiment ce que l’on doit pouvoir obtenir de mieux avec ce système pas tout à fait en état de première fraîcheur. Bon; mais je n’y suis pas encore dans la salle justement.

Sur les cinq films qui s’offrent à moi aujourd’hui j’élimine immédiatement les deux productions de la communauté européenne (vous avez déjà vu vous une Espagnole plantureuse en costume d’époque discuter sérieusement avec un Letton livide ?). Me restent dans le champ des possibles trois films dont »Broken Flowers« de Jim Jarmusch (sans commentaire), »9 Songs« de je ne sais plus qui mais primé à Berlin (m’annonce fièrement l’affiche du film … un ours de bronze, sans doute), et enfin: »The adventures of Sharkboy et Lavagirl, in 3D«. Sans la moindre hésitation mon choix se porte bien sûr sur le Boy et la Girl, enfin je veux dire le dernier film cité quoi. Le nom du réalisateur dans ce genre de productions n’a absolument aucune importance, au mieux il est cité comme étant aussi le réalisateur d’autres conneries du même niveau mais ayant fait gagner énormément d’argent à tout le monde (genre tableau d’honneur de l’entreprise ou Charte Accor). »Au pire«, son nom est en minuscule au bas de l’affiche.

Voila un film dit »tous publics«, mais stratégiquement ciblé sur les 10-14 quand même, pré-fêtes de Noël et où là, par contre, la déferlante de débilités sans appel mais en son surround fera tout ce qu’elle peut pour que vous ne puissiez pas y échapper. C’est généralement le moment où l’on regrette amèrement d’avoir eu des enfants, une famille et même d’avoir entretenu bon gré mal gré, des rapports à peu près apaisés avec sa famille. L’idée d’aller plutôt se bourrer la gueule tout seul vers trois heures de l’après-midi, un 24 décembre, dans une brasserie belge »Chez Léon« avec la promo spéciale »Moules du Petit Jésus« et son inévitable gâteau »Crèche de Jérusalem« vous vient en un déclic, telle la rotation à Copernic. En même temps, ça fait tellement longtemps que je n’ai vu un film en 3D avec ses fabuleuses »Lunettes 3D« justement (un oeil vert, l’autre rouge). Le truc à rester myope à vie ou perdre définitivement 3/10 aux deux yeux. Avec un peu de chance, les lunettes 3D ne tiendront de toute façon pas plus d’un quart d’heure avant de se déformer, et lorsque pour la troisième fois je serai encore sous le fauteuil à essayer de les retrouver, le petit Jésus, dans un geste salvateur et lumineux guidera enfin mon pied franchement dessus. Les lunettes ne seraient dorénavant plus jamais pareilles.

C’est quand même un peu porno ça »SharkBoy and LavaGirl, the adventures in 3D« non? Ca m’évoque tout de suite les productions Marc Dorcel où là ce serait plus: »Les aventures (pleines de Foutre) de Bite-de-Requin et Vulva-Girl (en 3D sur la Costa Brava)«. Je sens déjà quel moment délicieux je vais passer. J’imagine trop bien la scène: sous couvert des fêtes de Noël, cet immense baisodrome qu’est déjà en temps normal une salle de cinéma se transforme comme par enchantement en véritable lieu de dépravation pour puceau mineur (élargir la tranche d’âge du consommateur potentiel, toujours).

Alors il était comment le film? demandent les parents au retour du moutard (avec deux heures de retard et passablement dégueulasse à cause des prolongations ensuite dans les fourrés et à l’issue des préliminaires dans la salle, donc). Le môme se retient juste à temps de répondre à ses vieux:

Quel Film? Et le rôle de l’industrie du cinéma? Faire monter la pression bassement sexuelle et intensifier les démangeaisons pubères toutes récentes (voire pré-pubères, on rase gratis), chez des petits cons et petites pétasses de 13 ans. Passez-leur n’importe quoi sur l’écran, du moment que ça s’agite et que le son est suffisamment trop fort. De toute façon, ils viennent juste pour se tripoter les uns les autres et n’importe quelle merde fera l’affaire.

On peut néanmoins, dans les premières vingt minutes, espérer compter sur une concentration plus assidue des petits (mais jusqu’à 8 ans, grand maximum) avant que tout cela ne se termine de toute façon en partouze générale (mais sans déguisement, ni goûter).

»Hey Sylvie! Tu l’as déjà vue la bite à Batman?« – Et voilà tel l’éclair, d’un coup d’un seul, une minuscule pine de nain scolarisé fait son apparition dans la salle (pareille que la taille du nom du réalisateur sur l’affiche). Next: »heu … il parait heu, que Jean il a déjà mis sa main sur la chatte de la culotte à Géraldine heu … ben dis-donc, heu …« ce ne sont que les préliminaires, bientôt la projection de mon film et l’hystérie hormonale croissante chez les 10-14 ans ne feront plus qu’une seule et même question (ou problème plutôt). Déjà deux filles pleurent dans le fond (Marek, ce con, a essayé de les foutre à poil en arrachant sa robe offerte par la tante Anna), un petit, sur le côté, n’ose pas crier mais la douleur le terrasse (coup de pompe dans les couilles, Marek court toujours), et au premier rang, bien en vu des toutes et tous, Tomek 15 ans ( et 2 mois), roule d’énormes pèles à Fabienne (une correspondante du Gruau-Plage qui passe un trimestre ici, en échange). »Le cinéma, c’est la vie!« qu’ils disent à Unifrance ou chez Gaumont. Et mon cul, c’est aussi la vie? Faut le croire.

Après deux débuts de concours avortés de »c’est-qui-c’est-celui-qu-a-la-plus-grosse-BITE-quand-il-bande« vers la rangée B-27, je dois maintenant subir un cours d’éducation sexuelle (quasi des travaux pratiques, en fait) fortement axé sur: »la toute première fois, comment faire«. Je me rends très vite compte que les quatre fillettes qui dissertent sont solidement documentées sur le sujet (même Britney en savait moins à 18 ans, c’est une évidence). Depuis déjà dix bonnes minutes, à moins de 5 sièges sur ma gauche, des gamines qui n’ont pas 13 ans se font l’article sur les différentes façons de »faire
ça« avec des points de vue qui vont de Cosmo, Elle, Glamour ou Bravo à des lectures beaucoup plus corsées (la plus jeune affirme avoir même feuilleté »chez son papi René« des revues échangistes »Spécial Cap-d’Agde«). C’est au moment où celle qui semble décidément la plus mûre (et la plus pressée d’essayer tout ça aussi) se met à retrousser la manche de son pullover H&M ( Série Collector Lagerfeld) pour »faire-montrer« aux trois autres à l’aide d’une banane qui se trouvait comme par hasard dans son cartable, comment l organe masculin arrive à s’encastrer dans les parties génitales de la femme que tout simplement mes nerfs lâchent.

Je suis vieux! Je suis excessivement vieux, terriblement, ancestralement vieux, mon grand-père à moi n’allait pas au Cap d’Agde, il n’a même jamais dû en entendre parler. Mes grands-parents étaient peut-être collabos sous Vichy, je n’en sais rien, mais une chose est sûre: Ils n’étaient pas partouzeurs! J’aime encore le cinéma. Je ne suis pas prude, j’ai même des Erotica chez moi, je n’ai rien contre la jeunesse, enfin… jusqu’à un certain âge quand même. Je me fous de savoir sur quels films tous ces petits cons se branlent au lieu de faire leurs devoirs. Sur quelles chansons de chanteur pédé ces gamines se massent la vulve et le clitoris avec leurs stylos feutres en chantant faux. Je ne veux pas savoir. Je suis vieux et j’aime encore (un peu), le cinéma.

Retour salle: Je suppose que dans de telles pré-dispositions même le visionnage en tranche d’un film d’Alain Robbe-Grillet ne changerait rien à l’affaire. Pour eux, toujours Pasolini ce sera »gay«, Ozu: chiant, et lorsque par erreur la télé diffusera un Murnau ou un Dreyer, ils se précipiteront sur la télécommande pour voir »qu-est-ce-que-c’est-qui-marche-pas-avec-le son-de-ce-putain-d’écran-plat«. A cette heure même Euro-Sport c’est encore l’histoire du cinéma pour moi. Et même si pour espérer revoir un Rosselini sur le câble il vaut mieux attendre la tranche 3-5 heures du matin, je suis encore de ceux-là.

D’un coup, je repense au dernier Houellebecq. Le moment où son personnage fait la description des »Child-Free Zones«. Voilà, tout n’est pas perdu peut-être. Il est possible que …

Parution dans la version allemande: skug Vol.  65, 12/05-02/06

(Traduction: Alessandro Barberi)

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Text
Noël Akchoté

Veröffentlichung
21.12.2005

Schlagwörter


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